Parfois nos émotions sont telles que l’on pense ne pas avoir un autre choix que de celui d’exploser.
Exploser littéralement.
Le sang dans nos veines ne fait qu’un tour, notre poult s’accélère, notre respiration se fait plus forte, notre voix monte, tout est en ébullition, l’explosion est imminente.
Si nous étions un animal non humain, nous pourrions sauter à la gorge de celui qui nous a causé ce tourment.
Mais la nature est bien faite. Nous sommes des animaux humains, et dans notre culture, ce n’est pas « très correcte » d’arracher la carotide de son voisin, ni de lui hurler au visage ni
de lui taper dessus (quoi que certaines personnes s’en donnent malheureusement à coeur joie, mais nous allons traiter aujourd’hui de la colère censée).
La colère, est inconfortable, elle nous fait mal, elle peut, tout comme les soucis, nous causer des maux physiques, il est bien de connaitre sa propre manière de déminer cette bombe sur le point
d’exploser.
En bon petit démineur de cette bombe, il vous est important d’éviter les dommages collatéraux ainsi que de minimiser les victimes intérieures.
La première chose à faire lorsque la colère monte, c’est de tout arrêter. S’éloigner quelques instants, prendre du recul, aller aux toilettes, dehors, dans une autre pièce, tourner le dos au
problème quelques instants.
Prendre une belle inspiration en gonflant très fort les poumons puis le ventre en imaginant inspirer le calme, puis expirer très fort, quitte à émettre un son, un râle, vider son ventre, vider ses poumons de cette colère de ce tourment.
Répéter cette respiration plusieurs fois jusqu’à sentir que le premier fil de la bombe (le rouge) est coupé.
La seconde chose est d’essayer de retourner la situation, se mettre à la place de l’autre. Vous n’êtes pas obligé de comprendre le pourquoi du comment pour l’instant, parfois, en se mettant à la
place de l’autre, on arrive à désamorcer le second fil (le vert).
Si vous avez la possibilité de vous défouler (danser, courir) ou lire une lecture apaisante, faites le. Puis reprenez votre respiration profonde, vous devriez commencer à sentir que votre respiration n’est plus si intense, que vous êtes sur le point de couper le dernier fil (le bleu, celui de l’espoir).
Pour le reste, tout ne tient qu’à vous. Décider de garder ce tourment au fond de vous, ou décider que le démineur avait bien fait son job et que vous pouviez passer à autre chose dans le calme et
le confort.
Nous sommes tous faits d’émotions. Il ne s’agit pas de les refouler, ni de trop les analyser. Il s’agit de les accueillir, puis les laisser partir doucement dans une expiration. Et chose
importante dans ces moments là : garder le silence et ne pas prendre de décision, c’est souvent une très mauvaise idée.
Notre bien-être ne dépends que de nous, pensez au petit démineur quand vous sentez la colère monter.
Pensez à lui, il a des fleurs pleins les bras, un chapeau de magicien, une boît’ à out’ pleine de couleurs, et le sourire au lèvres.
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